Depuis la crise sanitaire, certains foyers se sont retrouvés dans le même espace durant des périodes de temps plus importantes, chacun avec des valeurs, des responsabilités et des besoins distincts. Ce nouveau contexte a engendré davantage de difficultés liées aux conditions de travail, aux ressources financières, mais aussi d’ordre psychologiques comme l’anxiété ou la dépression liée notamment à l’isolement.
Le confinement a ainsi engendré des conséquences particulièrement négatives sur les relations intrafamiliales, notamment dans le cadre des familles en situation d’isolement ou de précarité. Cette plus grande vulnérabilité semble se traduire par une augmentation des séparations et un accroissement des violences conjugales et/ou intrafamiliales.
Le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles de l’Aveyron œuvre au quotidien en faveur de l’action sociale familiale, avec une mission d’intérêt général d’information des femmes et des familles qui lui est confiée par l’État. Sur tout le département, le CIDFF accueille, informe, oriente, accompagne les publics dans les domaines : de l’accès aux droits, de la lutte contre les violences, de la lutte contre les discriminations, du soutien de la parentalité, et de l’accompagnement vers emploi. L’accueil de jour pour les femmes victimes de violences conjugales, dispositif spécifique d’accueil et d’accompagnement, reste ouvert en continu du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h.
Suite à la crise sanitaire, une enquête de la Fédération Nationale des CIDFF a confirmé notamment les risques du confinement pour les femmes exposées aux violences au sein du couple.
En effet, celles-ci se sont renforcées puisque 71 % des violences signalées aux professionnel·le·s des CIDFF sont des violences au sein du couple avec 27,5% de violences psychologiques et 24 % de violences physiques.
Les résultats de cette enquête soulignent que les femmes rencontrent davantage de difficultés dans leurs démarches liées à l’hébergement ou au dépôt de plainte par exemple. Le cycle des violences a également eu tendance à se répéter et s’aggraver davantage, ce qui a mis en exergue des situations de danger plus importantes. La peur de parler est aussi très présente chez les victimes, et elle s’accompagne de sentiments d’isolement et d’insécurité, qui ont été d’autant plus amplifié durant la crise sanitaire, en créant aussi plus de tensions dans l’exercice de la parentalité.
On note aussi une méconnaissance des dispositifs mis en place pour les femmes victimes de violences qui sont confrontées à de multiples violences et difficultés, ce qui nécessite la continuité de la prise en charge globale et transversale conduite par les professionnel·le·s des CIDFF.
L’une des missions essentielles du CIDFF est la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes, notamment au sein du couple ou au sein de la famille. Depuis sa création, le CIDFF accueille individuellement les victimes de violences, des femmes mais aussi des hommes, sur rendez-vous physique ou téléphonique à son siège social à Rodez ou lors des permanences juridiques délocalisées couvrant la plupart des zones géographiques du département : Villefranche-de-Rouergue, Baraqueville, Decazeville, Millau, St-Affrique, Espalion, Bozouls et Onet-le- Château.
Les entretiens individuels sont gratuits et confidentiels. Chaque année, des actions d’information sont menées avec le soutien de nos partenaires afin de sensibiliser le public et les professionnels sur le fléau des violences conjugales (professionnels de santé, travailleurs sociaux, police et gendarmerie, élus locaux.) et aider les victimes à briser le silence.
L’action du CIDFF favorise la prise en charge globale et le soutien à la fonction parentale des femmes et des familles par une écoute, des informations et un accompagnement individualisé assurés par des professionnels formés et qualifiés (juriste, psychologue clinicienne, informatrice emploi, secrétaire chargée d’accueil…).