Inteview Valérie Calmels – Animatrice Réseau Parents en Aveyron

À travers ses mots, Valérie revient sur les défis relevés, les réussites marquantes et les contributions apportées au RPA.

1. Peux-tu te présenter en quelques mots et nous dire ce qui t’a motivé à rejoindre le Réseau Parents en Aveyron ?

Je m’appelle Valérie Calmels et je suis animatrice du Réseau Parents en Aveyron. J’ai travaillé pendant 20 ans au sein d’une association devenue un Centre social en 2005. J’ai participé à toutes les étapes de cette évolution, ce qui a marqué mon parcours, notamment grâce aux nombreux projets développés en collaboration avec les habitants. Ces expériences m’ont permis d’acquérir des compétences variées et d’apprécier le sens et la liberté d’action liés à mon rôle de référente famille. En janvier 2018, j’ai intégré le Réseau Parents en Aveyron (RPA) avec pour mission d’animer le réseau en proposant des formations, des journées départementales, et en veillant à répondre aux besoins des acteurs. Ce poste répondait à mes aspirations et était notamment en lien avec ma recherche-action intitulée « Le Projet participatif comme construction d’une reconnaissance sociale ». Cette recherche explore l’idée que l’accomplissement personnel ne passe pas uniquement par le travail, mais aussi par la participation à des projets collectifs.

2. Quels moments forts ou projets marquants retiens-tu de ton expérience au sein du Réseau ?

Je pense particulièrement à trois moments qui ont marqué mon expérience au sein du Réseau.

  1. La période du confinement lié au COVID-19 : Les Centres sociaux et Espaces de vie sociale qui avaient pour habitude de proposer un grand nombre d’actions (conférences, groupes de paroles, des ateliers…) ont dû stopper du jour au lendemain toutes leurs actions. Paradoxalement, les parents vivaient un grand isolement. En deux jours, le Réseau Parents en Aveyron a mis en place tout un programme (à distance) pour eux en y associant les acteurs et cinq intervenants. Nous avons ainsi proposé de nombreux articles, fiches pratiques et visioconférences à destination de tous les parents aveyronnais en lien avec ce qu’ils vivaient à ce moment-là. Je me souviens particulièrement de cette période durant laquelle j’étais en télétravail, elle était particulièrement intense. Une nouvelle façon de faire du lien apparaissait pour le Réseau.
  2. Les journées départementales sont des temps forts du Réseau : Elles rassemblent les professionnels et bénévoles. Ces évènements sont l’occasion d’une véritable démarche participative. Ils permettent de réfléchir ensemble, de faire intervenir des experts et de favoriser des rencontres enrichissantes. La première journée du Réseau m’a particulièrement marquée : Malgré un imprévu technique, la conférence animée par Serge Escot a connu un vif succès.
  3. Le projet autour des pères : Ce projet a été très enrichissant. Nous avons travaillé avec des experts et proposé différents formats (formation, malles pédagogiques). Nous nous sommes intéressés à l’accueil et à la communication auprès des pères dans les structures ainsi qu’à la posture des professionnels. Ce qui m’a le plus marqué dans ce projet, c’est la prise en compte de la parole des pères et d’être en lien direct avec eux. J’aurais voulu que cette action s’adresse à davantage de pères et de structures.  Toutefois, je suis ravie que ce projet ait abouti avec la réalisation d’une vidéo dans laquelle nous retrouvons le témoignage de cinq pères investis dans leur rôle malgré parfois la complexité de certaines situations.

Enfin, je tiens à évoquer mon travail en binôme avec Véronique Labro, conseillère parentalité à la CAF. Nous avons ensemble coordonné de nombreux projets qui ont nécessité beaucoup de temps d’échanges. J’ai pu apprécier durant ces sept années ses qualités humaines et professionnelles.

3. Selon toi, qu’est-ce que tu as le plus apporté au réseau, et comment celui-ci a-t-il évolué ?

Ce que j’ai apporté au réseau, c’est mon sens de l’accueil, ma disponibilité et ma capacité d’adaptation. Il me tenait à cœur de répondre aux besoins variés des acteurs, qu’ils soient bénévoles ou professionnels.

La création d’un réseau a été un défi stimulant. La première année, nous comptions environ 80 acteurs et aujourd’hui il en rassemble plus de 150. L’objectif est de prendre en compte chacun d’eux en travaillant sur des thématiques qui les concernent et en adaptant des formats différents. Le format du webinaire a permis par exemple de réunir une association Québecquoise, une association du département Bouches-du-Rhône, le directeur d’une association de Brest et 140 professionnels sur la question de la place des pères.

J’ai également observée une évolution notable dans la manière d’aborder la parentalité, en insistant sur une approche pluridisciplinaire et multipartenariale. Cette approche a permis d’intégrer davantage les besoins diversifiés des parents dans les projets malgré les défis liés à la diversité des métiers et des secteurs concernés.

Aujourd’hui, la force du RPA réside dans sa volonté et capacité à réunir des acteurs autour d’une identité commune et à développer sa communication en direction des parents aveyronnais grâce à des outils en constante évolution comme le site internet.

4. Tu pars pour une nouvelle aventure professionnelle, un dernier mot pour l’équipe et les partenaires du réseau ?

Je pars avec la conviction que le Réseau Parents Aveyron est sur une voie prometteuse. Entre l’arrivée d’Althéa de la Maison des Adolescents et des Familles, le travail permanent en binôme avec Véronique Labro (CAF), l’ensemble des acteurs et des bases solides avec une dynamique collaborative renforcée, le réseau a toutes les cartes en main pour continuer à se développer.

Je suis heureuse d’avoir contribué à cette belle aventure et je souhaite une belle dynamique autour du Réseau pour la suite.

 

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