« Je suis moche », « je ne vais pas y arriver »… certains signes peuvent évoquer chez l’enfant un manque de confiance en lui. Dans certains cas, ils peuvent même devenir plus envahissants : crises d’angoisse, refus d’aller à l’école, repli sur soi.
La confiance en soi se construit dès la naissance. En berçant votre bébé, en lui parlant, vous installez chez lui une sécurité intérieure qui lui permet de grandir et d’apprendre. « Cette perception trouve sa source dans l’histoire infantile. Mais elle se modifie tout au long de la vie, explique Pierre Dumont, psychologue clinicien au sein du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Elle dépend de l’éducation et de l’expérience. »
L’entrée à l’école est souvent un moment clé. Elle confronte l’enfant à d’autres valeurs que celles de la maison. Et s’il perd confiance, il existe plusieurs façons de l’aider. En valorisant ses réussites et ses efforts. En étant attentif au choix des mots. Affirmer « tu es méchant » n’a pas la même signification que dire « ce que tu viens de faire est méchant ». C’est le comportement qui est jugé, pas la personnalité.
Autre conseil : donnez-lui de l’autonomie en lui confiant des responsabilités adaptées à son âge. Le quotidien offre des opportunités infinies : faire les courses, dresser la table… Il est important de ne pas insinuer que l’on ne l’aimera plus s’il échoue ou n’obéit pas. Donner confiance à son enfant, ce n’est pas lui laisser entendre qu’il est un super-héros, à qui rien ne résiste. Dans l’encouragement comme dans la sanction, il convient de trouver le juste équilibre. Cela lui permettra de porter un jugement objectif sur lui-même. « La confiance en soi, ce n’est pas la façon dont on se connaît, mais dont on se reconnaît », précise le psychologue. En clair : reconnaître ses forces… mais aussi ses limites.